Walhalla
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Walhalla

« We live like caged beasts waiting for the day to let the rage free. »
 
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 Swan Black

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Swan Black
    Big Boss des Black Mambas.

 Big Boss des Black Mambas.
Swan Black

Date d'inscription : 15/08/2010
Messages : 3533
Localisation : Nordri

Faculté : Empathie
Maîtrise : Presque parfaite


Swan Black Vide
MessageSujet: Swan Black   Swan Black EmptyMer 18 Aoû 2010 - 18:11

L ' I D E N T I T E



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(c) Jal

    NOM :Black. Le nom de mon cher père est mon secret. Seuls mes lieutenants et quelques personnes triées sur le volet le connaissent. J’ai plusieurs identités parfaitement légales. Celle que j’utilise le plus souvent c’est Nick Bloom.
    PRENOM : Swan.
    AGE : 29 ans. LE 12.06.2100 : 30 ans.
    RACE : Ase clandestin, officiellement Vane.
    EMPLOI : Boss des Black Mambas. Officiellement gérant d’une agence immobilière.
    LOCALISATION : Nordri.


P O U V O I R

    Empathie.
    Je peux percevoir les plus infimes variations de vos émotions et les influencer. Même celles dont vous n’êtes pas conscients, celles que vous refoulez au fond de votre cœur, je peux les dénicher et les faire fleurir ou faner selon mon désir. Je suis le Serpent sinueux qui rampe dans votre esprit pour y semer le trouble. Même chez les animaux, qui ne possède que des embryons d’émotions, je peux en influer le cours tumultueux.
    Mon pouvoir s’est manifesté très tôt et il m’a fallu apprendre à en maitriser toutes les subtilités. Faire le tri entre mes propres sentiments et ceux des autres, me protéger de tout ce qui m’envahissait sans même que je le désire. J’ai appris lentement, péniblement, mais j’ai fini par contrôler ma faculté. J’ai surtout soigneusement refoulé mes propres ressentis, condition indispensable à une maitrise totale, car sur le coup d’une émotion violente, mon don m’échappe et peut faire des ravages sans que je le désire.
    Je reste cependant très fragile si je suis au milieu d’une quinzaine de personnes. Dans ces cas-là, mes barrières s’effondrent et je reçois tous leurs ressentis en même temps ce qui peut me faire perdre connaissance ou déclencher une crise de rage incontrôlable. Je travaille toujours sur cette faiblesse, je suis convaincu qu’on peut tout contrôler, il suffit juste de le vouloir.



L ' E S S E N C E



A L L U R E - G E N E R A L E

    Je n’ai plus rien du gentil petit garçon tiré à quatre épingles que j’ai été il y a longtemps. Mes cheveux noirs sont mi-longs, ébouriffés, ils font ressortir le turquoise de mon regard, les mêmes yeux qu’Elle. J’aime les vêtements dans lesquels je me sens bien, j’ai une grosse prédilection pour le cuir que j’aime sentir à même la peau et le jean. Je ne ressemble pas à un chef de gang, ou du moins à l’idée qu’on s’en fait. On me prend en général pour un petit voyou ou un artiste du genre musicien, au Walhalla tout le monde se fie tellement aux apparences. Selon les buts que je me suis fixé, je peux changer tout mon look pour adopter un masque, je peux porter le smoking ou tout autre type de fringues. J’ai plusieurs piercings, au nez, au mamelon et un à la lèvre inférieure. J’ai aussi des tatouages, au fond de moi je sais que c’est sans doute pour m’éloigner encore davantage du petit garçon de Cassandra.



C A R A C T E R E

    Je suis un mensonge ambulant, je l’ai toujours été, la vérité n’existe pas, elle n’est que ce que l’on en fait. Mentir, porter des masques, c’est ma spécialité, j’y ai été entrainé dès l’enfance et croyez-moi j’ai eu le meilleur des professeurs. Je vous renvoie toujours ce que vous vous attendez à voir, selon l’interlocuteur et le but que je poursuis. Je suis un arnaqueur-né et j’ai appris qu’à force de patience et d’obstination, on finit toujours par obtenir ce qu’on veut. Ce qui m’intéresse ? Le pouvoir bien sûr, la sécurité, je veux devenir le ver au cœur de la grosse pomme du Wahlalla, un monstre qui rampera au milieu de leur si belle société gangrenée pour la bouffer de l’intérieur.

    Je suis patient et ma volonté est à toute épreuve, je vois si clair en vous, tous ces visages souriants ne m’ont jamais abusé, je sais ce qui se dissimule derrière. Tout le monde est pourri au fond, égoïste, traitre, je ne crois en rien ni en personne à part moi-même. Enfin, il y a bien eu une exception mais justement, ça ne fait que confirmer la règle.

    Menteur donc, serpent toujours, j’avance masqué, la confiance est un luxe que je ne peux pas me permettre, il y a très peu de gens à qui je me fie vraiment. Vous me trouvez cynique ? Bien sûr, mais c’est indispensable pour survivre lorsqu’on est un mutant clandestin. J’ai survécu, je me suis adapté, je suis devenu exactement ce que je voulais être. Je connais parfaitement mes forces et mes faiblesses, je suis perpétuellement en auto-analyse, traquant mes propres failles pour m’en débarrasser. Non, je ne crois pas à la perfection mais au contrôle et à la volonté. Je ne me surestime pas, jamais, je sais que ma vie se terminera dans la violence, qu’un jour je tomberai sur plus fort ou plus malin que moi. Mais en attendant, je fais ce qui doit être fait pour servir mes ambitions. J’utilise les autres, oui, mais c’est ainsi que ça marche, abuser avant d’être abusé, bouffer avant d'être bouffé, écraser avant d'être écrasé. Les autres, mis à part les Mambas, se divisent en deux catégories à mes yeux : les instruments utiles et les obstacles à éliminer. S'attacher aux autres, c'est une erreur que je n'ai commis qu'une fois et que je ne réitèrerai sûrement pas. Montrez une seule faiblesse, une simple faille et on en profitera pour vous écraser. La solitude est la seule vérité, on peut être accompagné, mais au final, on nait, on vit et on crève seul. L'Humain est égoïsme par nature et je le suis plus que les autres.

    Je suis patient, obstiné et je ne me laisse jamais décourager. L'échec est inévitable, mais il permet d'apprendre, il faut tirer partie de ses propre erreurs pour avancer, encore et encore. Je ne laisse personne diriger ma vie, j'ai été un pantin toute mon enfance et il est hors de question que ça recommence. Je me suis forgé, aiguisé comme une arme depuis ce petit garçon, mon corps, mon esprit, mon pouvoir, mon gang. Je sais que mon obsession du contrôle définit tout ce que je suis, pour autant, je ne suis pas un chef toujours convaincu qu'il a raison, j'encourage justement la libre pensée chez les Serpents et je n'ai aucun mal à admettre mes erreurs. Je suis aussi exigeant envers moi-même qu'envers les autres.

    J'ai surtout beaucoup de mal à déléguer, bien sûr que j'ai conscience de ne pas pouvoir tout contrôler, mais je m'y emploie pourtant, c'est juste dans ma nature, je crois. La perte de maitrise est ma terreur personnelle, c'est mon leitmotiv, ma religion, rien ne doit m'échapper, surtout pas mes propres émotions. Là se situe mon grand Talon d'Achille, je maintiens mon propre corps, mon esprit et mes sentiments dans une poigne de fer. Mais quelquefois, certaines choses échappent à tout contrôle.

    J'avais pourtant appris depuis longtemps les dangers des émotions, ne jamais se laisser guider par ses sentiments, rester logique, pragmatique, froid, insensible. Je ne me livre pas, jamais, je garde tout, patient, calculateur, retranché derrière mon mur de glace, j'observais les gesticulations stupides des pantins soumis à leur coeur et leurs désirs. Très jeune, j'avais compris que le sexe n'est qu'une question de pouvoir et d'égoïsme. Je m'étais juré ne jamais perdre la tête devant une fille comme tant de ces larves mâles. Je les séduisais, je les rendais dingue tout en gardant en moi cette distance clinique, cette froideur et cette indifférence. Les autres ne sont pas importants pour moi car quand on ne tient à personne, on ne peut vous abattre. Pourtant, j'ai commis cette erreur moi aussi, une fois, une seule mais je me suis rattrapé avant de sombrer, j'ai brisé pour me réparer, redevenir le Serpent nonchalant et indifférent que j'ai toujours été. Que je dois rester...



H I S T O I R E

    Tout a commencé avec Elle… Cassandra. Celle qui m’a éjecté de son ventre. Celle que vous appelleriez ma Mère. Ma chère Génitrice. Mes premiers souvenirs sont assez vagues mais elle en était la figure centrale, comme elle l’est restée jusqu’à mes 15 ans. Oh j’avais bien un père, Heck Black, mais pour ce qui est de la représentation du pouvoir masculin, vous repasserez… Il était son pantin, son jouet, son instrument et jamais il ne se serait amusé à la contredire. Il l’aimait, soit-disant, et ça justifiait à ses yeux tout ce qu’il aurait été capable de faire pour elle.

    Mon père commençait tout juste sa carrière de Skaldi à ma naissance. Et Cassandra avait de grandes ambitions, demander à enfanter était logique pour un couple plein d'avenir comme les Black. Je pense que c'est pour cette raison qu'elle voulait un enfant, pour parfaire sa Famille Parfaite, pour briller aux yeux de cette Haute Société où elle voulait se tailler une place de reine. Son parfait petit Vane elle l'a rêvé, l'a désiré, je n'en doute pas.
    La déception a été d'autant plus cruelle. Le médeçin a pris mon sang, il l'a testé et le couperet est tombé. Cassandra venait d'accoucher d'un monstre.

    Elle m'a dit plusieurs fois qu'elle avait tenté d'étrangler le bébé en l'apprenant. Heck et le médeçin Bertram, l'en ont empêché. Le docteur était un vieil ami de mon père et sûrement l'amant de ma mère, je n'en suis pas certain mais ça n'aurait rien d'étonnant. Toujours-est-il qu'il a falsifié les tests, faisant de Swan Black un Vane du point de vue légal. Mais bien sûr, il ne pouvait changer ce que j'étais vraiment. Alors Cassandra a décidé que je deviendrais ce qu'elle voulait, son parfait petit Vane, de gré ou de force.

    Mon père n'avait de toutes façons pas droit à la parole. Elle le traitait comme une serpillère alors même qu’elle ne travaillait pas. Mais jamais devant des étrangers bien entendu, pour Cassandra, les apparences passaient avant tout. La Femme d’Intérieur parfaite, l’Hôtesse de réception exquise, l’Epouse dévouée et bien sûr la Mère Protectrice et aussi douce que le miel. Sauf qu’elle n’était rien de tout ça, elle revêtait de si nombreux masques avec une habileté consommée que je suis bien obligé d’admettre aujourd’hui qu’elle m’a tout appris. Le mensonge, la manipulation, l’hypocrisie m’ont été familiers bien avant de savoir lire et écrire.

    Mes premiers souvenirs conscients ne sont pas des berceuses ou des contes de fée, non, c’est surtout sa voix, d’une douceur venimeuse quand elle sifflait ses ordres à mon oreille. Et surtout ces mots, que je n'ai compris que plus tard, toujours les mêmes, monstre, dégénérescence, pourriture. J’ai quelques vagues réminiscences d’une femme douce qui a du s’occuper du nourrisson que j’étais jusqu’à mes 4 ans. Cassandra ne se serait jamais abaissée à changer des couches, bien sûr. Mais la Nounou a disparu bien vite, dès que j'ai été assez autonome.

    Mon don s'est manifesté très tôt, j'avais 5 ans je crois lorsque j'ai commencé à ressentir les émotions des autres. Les Siennes. Sa haine, son dégout dès qu'elle posait les yeux sur moi, j'en ai gouté toutes les subtilités. Et naïvement, j'ai cherché à comprendre ce que c'était. Quand elle s'est aperçu que mon pouvoir s'était enclenché, sa haine a empiré. J'ai baigné dedans, j'ai grandi avec cette noirceur qui s'infiltrait chaque jour au creux de mon être, je faisais pourtant tout pour ne pas sentir, je refoulais mon pouvoir de toutes mes forces. Mais ça ne faisait qu'empirer les choses, alors petit à petit j'ai essayé de le contrôler. Pour Elle.

    Et oui, c'était ma Mère et la larve que j'étais a tout essayé pour la satisfaire.J’étais un gamin très calme, posé, sage, tiré à quatre épingles qu’elle exhibait à ses prétendues amies comme la prunelle de ses yeux. Quoiqu’il se passe pendant ses représentations, le retour à la maison me serrait toujours les tripes. Je m’appliquais à ne pas bouger, répondre poliment aux questions et ne surtout pas me mêler aux autres enfants rieurs et joueurs de ses copines. Je savais ce qu’elle voulait, j’essayais de penser à tout mais invariablement, une fois seul avec Elle, elle me faisait payer. Car quoi que je fasse, je restais le monstre qu'elle avait engendré.

    Bertram était le seul médeçin qui me voyait et il a souvent réparé les dégats causés par sa colère. J'ai quelques vagues souvenirs de lui, ce n'était pas un mauvais bougre, je crois qu'il était dingue d'elle comme mon pantin de père. Il a expliqué patiemment à ma mère que me mettre à l'école serait une erreur, que mon pouvoir se manifesterai forcément, qu'il valait mieux que je reste à la maison. Comme j'aurais voulu sortir pourtant, échapper même pour quelques heures à cette haine qui corrodait mon esprit d'enfant. Mais j'ai été éduqué avec des précepteurs privés, et j'avais intérêt d'être attentif et d'avoir des notes excellentes. J'aimais étudier, dès que j'ai su lire, les bouquins ont été ma bouffée d'oxygène. Je m'évadais, je vivais par procuration, j'oubliais un peu le monstre que j'étais. Car je ne me rebellais jamais, j'étais le parfait pantin qu'elle désirait, toujours. Pourquoi ? Parce que ce môme aux yeux turquoises si semblables à ceux de Cassandra, la petite marionnette qui avait appris depuis longtemps à ne plus verser de larmes, la larve rampante que j’étais, ne vivait que pour Elle. Parce que ce cœur d’enfant débordait d’Amour pour celle qu’il ne devait même pas toucher. Celle que j'ai toujours respectueusement appelé Mère.

    A quel moment ça a changé ? Je ne saurais le dire avec précision… Je me rappelle la douleur, pas celle de mon corps, j’avais appris depuis longtemps à encaisser sa fureur, mais jour après jour, je perdais tout espoir, je voulais disparaitre, ne plus exister pour ne plus sentir ce poignard s’enfoncer dans mes tripes quand elle me regardait. Je m’endormais le soir en souhaitant de toutes mes forces ne jamais me réveiller…

    Mais j’ai survécu. Patiemment, logiquement, je me suis donné un but et je m’y suis accroché. J’ai été témoin de ce qu’étaient les adultes toute mon enfance, j’ai fait comme eux, je me suis adapté, mais je me suis surtout juré de ne jamais leur ressembler. Et pour ce faire, il fallait éliminer tout ce qui me faisait souffrir de l’intérieur, toutes ces émotions ridicules qui avaient fait de moi un pantin.

    Alors, j’ai refoulé, j’ai encaissé, j’ai piétiné. Dans les bouquins, j'apprenais le monde.Même si Cassandra et ses désirs de perfection m’ont aussi facilité la tâche, trois fois par semaine, elle m’accompagnait chez un coach pour développer mon physique de façon satisfaisante pour elle. Ironique, je crois qu’elle ne se doutait pas à quel point elle l’était. Parce qu’elle m’a elle-même donné les armes pour lui échapper. Je me suis endurci, chaque leçon, chaque mensonge, je les ai retenus, j'ai enfoncé au fond de moi le gamin aux yeux tristes à coup de pied pour devenir celui que je voulais être.

    A partir de mes 10 ans, j'ai commencé à sortir. La première fois, c'est elle-même qui m'avait jeté dehors mais ensuite, elle ne pouvait plus m'en empêcher.Les crises de fureur de Cassandra se sont calmées à cette époque, sans doute m’estimait-elle suffisamment dressé. Son attitude n’a pas changé pour autant, ses reproches et ses vexations continuelles non plus mais je ne l’entendais plus.

    Je quittais les trottoirs policés de la Ville Haute pour trainer dans les bas-fonds. Oh ça n'a rien eu de facile, mais là aussi je découvrais, j'apprenais, je m'adaptais. J'ai étudié les Autres et j'ai vite compris qu'il n'étaient pas foncièrement différents de ce que j'imaginais. Des pantins, tous, soumis à leurs émotions, leurs désirs, leur égoïsme. Au cours de ces explorations, j’ai trainé dans les coins les plus glauques possibles, les endroits les plus pourris, là où ce qui reste de l’Humanité n’est que déchéance. Je savais que là seulement, j’avais une chance de disparaitre, de devenir un Autre, de me réaliser. Sans me souiller pour autant…

    J’ai observé, j’ai quantifié, j’ai appris… Oh j’ai été roué de coups plus souvent qu’à mon tour, mais je savais déjà encaisser, c’est un apprentissage nécessaire. J’ai méthodiquement préparé le jour de mon départ, je volais régulièrement de petites sommes à mes parents depuis des années, j’ai juste accéléré le mouvement. Je ne serai jamais ce qu’elle désirait mais ce que je choisirai d’être.

    Je suis parti sans un bruit, sans même m’opposer à Elle, sans cris, sans fureur, j’ai juste disparu une nuit.
    J’avais 15 ans mais je n’avais rien de l’innocence et de la fraicheur de l’adolescence, je savais l’essentiel, on nait, on vit et on crève seul. S’attacher aux autres, se laisser guider par ses émotions, ça n’amène que souffrance. J’ai ressenti ma première vraie satisfaction ce soir-là pourtant, cette impression qu’on avait enlevé un lourd collier de fer qui m’empêchait de respirer depuis des années.

    J’ai emménagé dans l’appart miteux d’une strip-teaseuse de 25 ans, Lola… Elle m’a beaucoup appris elle aussi, elle m’avait pris sous son aile mais elle me prenait pour ce que je n’étais pas. Un pauvre gamin paumé… Là encore, j’ai observé, quantifié : tous les mâles qui bavaient soir après soir devant son corps, comme elle se servait d’eux quand elle en avait besoin, à quel point c’était facile de transformer ces demi-hommes en marionnettes obéissantes. Bien sûr, mon corps d’adolescent avait des pulsions, il me fallait apprendre à les contrôler. Quelques mois après mon arrivée, Lola a commencé à me regarder autrement, j’avais laissé pousser mes cheveux, j’avais plusieurs piercings, j’ai commencé à me faire tatouer. Je devenais celui que j’avais choisi d’être, le véritable Swan. J’ai laissé Lola m’apprendre les subtilités de la psychologie féminine et je me suis rendu compte que même si elles se vautrent beaucoup moins que les mâles dans la fange, elles sont tout aussi soumises à leurs émotions. J’aimais le sexe bien sûr, mais il restait toujours en moi quelque chose de clinique, froid, détaché, qui refuse de se livrer. Je savais déjà que je pouvais me servir de la séduction comme une arme et j’ai multiplié les expériences à cette époque, pour apprendre, encore et toujours. J’ai vite réalisé à quel point les filles pouvaient être attirées par mon regard turquoise, mon sourire et ma douceur mêlée à une pointe de violence.

    Et après quelque mois d'observations patientes et d'expériences en tout genre, j'ai pris un risque énorme qui a décidé du reste de ma vie. Les Mambas étaient dirigés par un mafieux nommé Tony Rand, il tenait la Ville Basse dans une poigne de fer pour autant, le gang était bien loin de ce qu'il est maintenant. J'avais observé ses habitudes, les gens qu'il fréquentait, à force de m'entrainer je commençais à savoir me servir des crans d'arrêt qui ne me quittaient jamais. Et puis, j'avais vu ce que dissimulait la grosse panse de Tony, une certaine solitude et un narcissisme forcené, il méprisait les gens autour de lui, surtout les femmes d'ailleurs.

    Une nuit, je me suis glissé par l'arrière au Hel Bar à la fermeture lorsqu'il ne restait que lui et ses gardes du corps. La lame de mon couteau sur sa gorge, j'ai murmuré à son oreille qu'il était entouré d'une bande d'incapables, que s'il continuait sur cette voie-là il ne ferait pas de vieux os mais que s'il m'embauchait j'allais lui montrer la différence. Il aurait pu me faire exécuter sur le champ, mais je ne m'étais pas trompé. J'avais attiré son attention, il a réagit comme je l'espérais. Il a vu en moi celui qu'il était au même âge, il n'avait pas d'enfants alors non seulement Tony m'a engagé mais il m'a rapidement traité comme son fils.

    Je me suis coulé dans ce nouveau moule, je me suis adapté, j'ai appris car Tony avait des tonnes de défaut mais c'était un malin. J'ai commis mon premier meurtre sous ses ordres sans sourciller. Je n'aime pas particulièrement la violence mais je n'ai aucune gêne à l'utiliser. Dans ce milieu, c'est nécessaire.
    J'affichais le même genre d'attitude de macho bas du front que la plupart des hommes de Tony mais ils apprirent vite à se méfier de moi. Je me suis épanoui, j'ai gouté à toutes les saveurs de ma liberté, j'appréciais ma vie et les années passant, Tony me déléguait d'ailleurs de plus en plus de responsabilités.
    D'autant qu'en vieillissant, il devenait de pire en pire. Bouffi d'égo, haineux envers les femmes, j'ai souvent été obligé de planquer les cadavres des filles avec qui il passait la nuit. Il commençait à devenir un danger pour son propre gang et pour moi.

    Et puis, j'avais appris tout ce qu'il pouvait m'apprendre, j'avais des tas d'idées pour les Mambas, la couverture de l'agence immobilière pour blanchir l'argent, c'est Vince et moi qui lui avont apportés l'idée. Mais je savais qu'il était temps de faire place nette, de penser au futur.

    Je savais déjà que j'hériterais de toute sa fortune et de ses affaires alors j'ai méthodiquement planifié son assassinat. J'ai mélangé pendant des mois de temps en temps du verre pilé en poudre très fine à sa nourriture. Le poison aurait été trop voyant. Tony est passé par des périodes d'affaiblissement puis de rémission. Les médeçins ne comprenaient pas grand-chose à son état et pour cause. Il a mit plus de six mois à mourir, à la fin, je le nourrissais à la cuillère comme le fils attentif que je représentais pour lui. Il n'a jamais su quel genre de serpent il avait nourri en son sein toutes ces années.

    Je n'en ai conçu aucun remords, c'était nécessaire. J'ai fait ce que j'avais à faire, c'est tout. A 24 ans, je me suis retrouvé à la tête de sa fortune et de ses affaires. Et je ne comptais pas m'arrêter là.

    En premier lieu, Vince et moi avont réorganisé le gang tout entier. Les Mambas ne seraient plus jamais des gros bras, des voyous stupides sans aucun dessein, non ils allaient devenir une force occulte, une puissance souterraine qui gangrènerait leur société si belle. Nous nous sommes sans pitié débarrassé des indésirables et nous avons recruté. Red Beida a été un des premiers nouveau Serpent. Quelqu'un de fiable, de professionnel, discret, qui sait s'adapter et prendre des initiatives. Nous avons aussi doté les Mambas d'un chef officiel, Syrus Richie, un sombre crétin avec un champ de force et qui correspond à l'idée qu'on peut se faire d'un Parrain. Nous avons piégé son crâne pour être sûr qu'il ne tombe pas entre de mauvaises mains. Et nous avons travaillé.

    Et j'ai réussi, les Serpents sont partout, tout ce qui trafique à Nordri passe par nous, les fausses identités, les secrets industriels, la drogue, les commandes de meurtre. Le recrutement est sélectif, l'entrainement drastique et jamais un membre du gang n'avouera en être un.
    J'ai réalisé mes ambitions, j'en étais satisfait... Heureux ? Non, le bonheur est une illusion pour les crédules. Et c'est à ce moment-là que j'ai failli tout foutre en l'air.

    J'avais déjà déconditionné des Ases domestiques, certains ont été des réussites comme Noah Wylde et d'autres des échecs vite éliminés. Un soir, j'ai rencontré une télépathe asservie dans les rues de Nordri. Ce qui m'est passé par la tête, je ne le sais toujours pas, c'est sa douleur que j'ai senti en premier. Elle s'est infiltré en moi sans que je puisse l'arrêter et pour la première fois depuis très longtemps, j'ai été touché. Sans vraiment réfléchir, je l'ai sauvé d'un Skuld et je l'ai entrainé avec moi. Chez moi... Dans le loft dont seuls mes proches lieutenants avaient l'adresse, là où je n'avais même jamais ramené une fille. Plus incroyable encore, avec elle, j'ai dit la vérité, j'ai enlevé mes masques et elle s'est ouverte à moi. Elle m'a fait confiance, et le pire c'est que moi aussi.
    Jalandra Gair, c'est son nom de naissance, celui dont elle se souvenait même après le conditionnement puisqu'elle n'a été à L'Ombilicus que vers 6 ans. Le nom qu'elle n'a donné qu'à moi. Je voulais la libérer, l'apaiser, je me suis perdu en route.

    Je savais dès le début que tout cela était une erreur, que je finirai par payer mais pourtant c'était plus fort que moi. Pendant un an, elle a été mon havre, mon paradis, mon refuge. J'oubliais tout avec elle, y compris celui que j'étais, le Boss. Ce qui n'a pas tardé à me diviser presque en deux, car je n'ai jamais pu accepter vraiment ce qu'elle m'inspirait. Ce que j'étais même incapable de nommer, ce poison pernicieux qui m'a contaminé tout entier.
    Elle effaçait tout, elle absorbait tout, je devenais un foutu pantin soumis à ses émotions. Mais je ne trouvais pas le courage de faire ce qui devait être fait. Jusqu'à ce que Syrus commandite un assassinat sur Jal. Il l'a raté mais ma réaction a été la goutte d'eau. Je devais trancher ce lien avant de me perdre définitivement et les Mambas avec.
    Alors je l'ai éloigné, loin de mon loft, de mes bras mais je l'ai gardée dans le gang. En tant que lieutenant.
    J'ai déchiré, j'ai piétiné, j'ai détruit, c'est la seule chose que je sais faire après tout. Les monstres ne sont bons qu'à ça. J'ai bien cru en devenir dingue pourtant je sais que c'était nécessaire. Elle n'aura même jamais su à quel point elle a failli être ma ruine, elle ne le saura jamais. Les Serpents ne savent pas aimer, ils ne savent que piquer...
    Je dois encore apprendre, me fortifier, ne plus jamais laisser quelqu'un m'envahir autant... Les Autres ne sont que mensonges, je ne suis que Mensonges, qui en quelque chose à foutre de la Vérité ?



L I E N S

    ► Jalandra Gair. Mon Obsession, mon poison, la faille dans mon armure.
    ► Red Beida. Garde du Corps, lieutenant, un ami en quelque sorte.
    ► Lena Bresha. Je l'ai formée toute gamine, modelée à mon image.
    ► Vince Shepard. Lieutenant fidèle qui ne me juge jamais même après toute mes défaillances.
    ► Dexter Morgan. Le petit chimiste, heureusement que ses qualités compensent sa crétinerie pathologique.


    Précisions ou informations complémentaires sur votre personnage :



L ' A F T E R


    Nom de l‘avatar : Dregen.

    Comment avez-vous connu Walhalla : Fondateur.

    Présence sur le forum : Toujours fidèle au Poste.



Dernière édition par Swan Black le Dim 19 Juin 2011 - 9:38, édité 3 fois
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Jalandra Gair
    Ase Infiltrée.

Jalandra Gair

Date d'inscription : 16/08/2010
Messages : 716
Localisation : Le Ragnarök.

Faculté : Télépathie.
Maîtrise : 3/5


Swan Black Vide
MessageSujet: Re: Swan Black   Swan Black EmptyMer 18 Aoû 2010 - 18:37

J'te déplace dans la s'conde Canard... Par contre, tu connais ton problème habituel, n'est-ce pas ?

Et le règlement crénom d'crénom de =#?§/*

*Bave beaucoup*
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Swan Black

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