Être des nôtres ?

Message électronique ~ Vous savez, Mr Ano’Nyme (quel nom étrange), que je risque ma tête en continuant cette correspondance avec vous. Ce n’est que parce que je suis totalement contre ce qui se passe que je continue. Je vous rapporte donc quelques nouvelles. Et elles sont catastrophiques. Le projet LIBERTÀ gagne le cœur de plus en plus de collègues scientifiques, et j’ai bien peur que les prochains résultats vont être concluants. Trop concluants. J’ai intercepté une discussion entre le Général Toraine et Dr. Lane, un ami de longue date. En résumé, Lane a déclaré que le projet LIBERTÀ pourra servir, bientôt, à l’armée. Et ça me donne la frousse. Nous ne sommes même pas certains, encore, des effets secondaires! Les nouveaux résultats d’hier ont trop monté à la tête de mes collègues, et j’essaie par tous les moyens de les dissuader. C’est trop dangereux. Quelle idée de créer un virus capable de détruire tout l’armement militaire, c’est une pure folie! Et je ~


Article de journal ~ Il y a eu, hier soir vers minuit, une incroyable explosion qui a secoué la Louisiane et ses alentours, provoquant l’effondrement de certains domiciles et l’hospitalisation d’un millier de personnes. Nous pensons que ce serait une explosion suite à l’inflammation d’un produit chimique hautement toxique, mais cela reste à voir. Nous comptons en ce moment, plus de 263 morts suite aux effondrements, et 21 morts suite aux radiations qu’a provoqué l’explosion. Le reste à lire en page 4. ~


Communication militaire ~ - Comment ça, notre base scientifique située sous Alexandria a explosé? Vous vous foutez de moi?
- Euh non, Monsieur, il y a eu bel et bien une explosion qui a secoué Alexandria, et nous pensons que c’est le virus créé par nos scientifiques, qui était hautement instable, qui a explosé.
- Je croyais qu’ils avaient RÉUSSI à le contrôler!?
- Oui mais …
- Je ne veux pas de mais! Quels sont les dommages?
- Effondrements de plusieurs bâtiments, un dénombrement de plus de 300 morts aujourd’hui, et les radiations ont blessé une vingtaine de personnes, toutes mortes rendues à l’hôpital, Monsieur.
- Les radiations n’ont touché personne d’autres?
- Si Monsieur, toutes les personnes qui se retrouvaient à l’extérieur dans la zone de l’explosion ont été atteintes par les radiations, mais n’ont développé aucun problème de santé, Monsieur.
- Bien, Général. J’en ai assez entendu. ~


Quelques parts, aux alentours de Alexandria, Louisiane ~ Le jeune policier, les deux pieds sur la table de la petite cafétéria du commissariat, baillait aux corneilles. Cette journée était si monotone. Aucun voyou à arrêter, aucun incident de signaler pour lui, c’était barbant. Quoique, cela avait du bon, car cela voulait dire que la criminalité était en baisse. Soudain, un homme entra dans la cafétéria en braillant :

- McCraw, bouge toi, il y a eu un meurtre dans l’cimetière et ils ont besoin de gars pour calmer l’rassemblement qui s’est formé! Tu dois venir voir ça, c’est totalement morbide, ça craint!

Intrigué, le jeune homme enfila sa veste et sauta dans sa voiture de police. Filant comme le vent, il arriva bien vite aux abords du grand cimetière de la ville. Un amas de gens, comme l’avait dit son collègue, était là, et la circulation des policiers était difficile.

Prenant un air imperturbable et professionnel, le policier se faufila parmi les gens, rejoignant ses collègues qui essayaient tant bien que mal de former une barrière de sécurité, mais les gens, curieux, étaient survoltés. Finalement, quelques minutes plus tard, les ‘’spectateurs’’ dégagèrent la passage, et McCraw en profita pour satisfaire sa propre curiosité. Discrètement, il s’avança vers les enquêteurs qui encerclaient un truc sur le sol, et qui manifestement étaient incrédules. Le jeune homme capta des brides de leur conversation :

- C’est impossible, aucun zoo n’a signalé la disparition d’une de leurs bêtes.
- Pourtant les traces correspondent.
- Mais comment … C’est totalement … bizarre non?

Cette fois, le policier ne put retenir sa curiosité et jeta un coup d’œil sur le ‘’truc’’ qu’encerclaient les enquêteurs. Il n’aurait pas dû. Sur le sol, se retrouvait un homme, impossible de déterminer de quel âge, ni de quelle nationalité. Car il était méconnaissable. Totalement labouré, son visage n’était plus qu’une plaie béante. Ses vêtements déchirés laissaient voir son corps ouvert à plusieurs endroits, surtout au niveau de la poitrine. McCraw se retint de vomir. En réalité, il y avait un grand trou au torse. Et là où il aurait dû avoir un cœur … bien il n’y en avait pas! Il se l’était fait littéralement arraché! Il manquait aussi les deux bras, ainsi qu’un pied.

Qui aurait pu faire un truc pareil? Une bête sauvage? Les traces, presque similaires à celles que laissaient les chats, mais en bien plus grosses, étaient visibles un peu partout autour du cadavre. Mais, l’enquêteur avait clairement dit qu’aucun zoo n’avait une disparition de félins à signaler. Incapable d’en supporter d’avantage, McCraw, tout simplement, …. s’évanouit.


Discours AntiMorphosis ~ […] Je ne vais pas vous mentir. Ces bêtes ressemblent à des êtres humains. Il vous sera donc difficile de les abattre ou même de les capturer. Mais dites-vous que c’est soit vous qui y restés, soit ce sont eux, et nous préférons tous que ce soit eux! Ils ne sont pas humains, détrompez-vous. N’ayez aucune pitié envers ces sauvages que nous appelons maintenant des Morphosis. N’ayez aucune pitié, eux n’en auront pas, et c’est avec joie qu’ils vous trancheraient la gorge à la moindre de vos faiblesses. Mes amis, ces animaux, qui vivent en meute pour paraître plus civilisés aux yeux de la population, ou restent cachés comme des lâches, ne sont en fait que des tueurs, des assassins, des rebelles! Ils tuent nos femmes, nos enfants, nos maris, sans distinction. Je sais que certains d’entre vous sont Morphosis. Sachez, cependant, que vous avez fait le bon choix, en mettant en profil votre capacité contre vos semblables. Mais n’oubliez pas. La trahison n’est pas acceptée, et nous n’hésiterons pas à retourner nos armes contre vous.

Maintenant, que ceux qui sont trop lâches, trop faibles, pour nous aider à garantir à notre société justice et protection, faites nous le savoir, car après cela, il ne vous sera plus possible de revenir en arrière. Personne? Bien. Alors, soyez vigilants, ne ressentez aucune pitié, et vous survivrez, dans le cas contraire, vous servirez de repas, comme nombreux humains innocents, à ces bestioles.

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