Walhalla
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Walhalla

« We live like caged beasts waiting for the day to let the rage free. »
 
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 Nathan McDermott

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AuteurMessage
Nathan McDermott
    Cocksucker

Nathan McDermott

Date d'inscription : 29/01/2011
Messages : 1160
Localisation : Nordri


Nathan McDermott Vide
MessageSujet: Nathan McDermott   Nathan McDermott EmptyDim 30 Jan 2011 - 18:41

L ' I D E N T I T E



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(c)

    NOM : McDermott
    PRENOM : Nathanael, mais tout le monde l’appelle Nathan, ou Loki…
    AGE : 24 ans
    RACE : Vane… "depuis peu"
    EMPLOI : Serveur dans un café proche de l'Eir Hôpital le jour, vend son corps au plus offrant(e )s la nuit…
    LOCALISATION : Nordri
    Etat face au Virus : Porteur sain


P O U V O I R

    Mais puisque l’on vous dit qu’il n’est pas ase…



L ' E S S E N C E



A L L U R E - G E N E R A L E

    Filiforme. Tel est le premier mot qui vient à l’esprit quand on rencontre Nathan. On aurait pu tout à fait dire « svelte, élancé » mais ces deux termes traduisent une certaine vivacité, un certain dynamisme incompatible avec Nathan. Longiligne serait peut-être, d’ailleurs, un qualificatif plus approprié, moins négatif, qui permettrait de rendre compte de la fine silhouette de M. McDermott. Dépassant sans problème le mètre quatre-vingt, Nathan est mince et tout en longueur. Voyez-vous les personnages dessinés par l’illustrateur italien du siècle précédent Hugo Pratt ? L’allongement caractéristique des traits de Nathan ne sont pas sans rappeler l’étirement des ombres de ces êtres de papier. Son visage présente des caractéristiques conformes au reste de sa physionomie. Le jeune McDermott est un personnage en effet un peu lunaire, comme détaché du monde qui l’entoure, ayant bien souvent le regard dans le vague. Cela peut-être dû à l’utilisation fréquente de drogues – les pupilles dilatées restant une manifestation classique de ses abus. Cependant, son regard semble constamment briller, comme si quelque chose en lui brûlait, malgré l’apparente froideur dont il témoigne. L’on peut rajouter que Nathan est un jeune homme que d’aucuns qualifient en plaisantant grassement de « délicat », dans un euphémisme lourd de sens. Assez maniéré, sa manière de se tenir ou même de se comporter avec autrui – pour ce qui est du langage corporel – reste assez ambigüe. Il n’hésite pas à jouer, à surjouer, même, mais est-ce vraiment volontaire ? Léger, il se déplace comme un courant d’air, non aussi rapide, mais aussi lestement, comme s’il glissait sur le sol. Nathan sourit assez peu, mais pleurera encore moins. Une certaine forme d’apathie absente (ou d’absence apathique ?) est ce qui colore – si l’on se permet ce terme – ses traits.
    Il est difficile de le qualifier vraiment par son habillage, tant celui-ci est banal, pour ne pas dire « classique ». Un pantalon, une chemise – souvent ouverte, donnant un léger air débraillé collant parfaitement à sa condition nocturne – et le tour est joué. Nathan n’est pas vraiment coquet, bien qu’il ne saurait dire non à tout attifement pouvant renforcer son élégance.



C A R A C T E R E

    « Loki est joli et beau à voir, mauvais d’esprit, très instable dans ses mœurs. […] Il cause toujours aux Ases les pires méfaits, mais souvent il les sauva par ses stratagèmes. » Gylfaginning

    Comment mieux présenter Nathan ? Suite aux conditions que nous présenterons par la suite à notre fidèle lectorat, le jeune McDermott présente un esprit sinon paradoxal, du moins fortement porté sur les divergences diverses et variées. Asphyxié par un conditionnement lors de son enfance, il est prompt à croire en la propagande scandée à tour de bras, à la sentir comme étant si… vraie, si bonne ! Mais sa raison l’empêche d’y croire, la réflexion le pousse à contredire son sentiment intime, à nier ce qui est véritablement constitutif de son être. Imagine-t-on se retourner totalement contre l’intégralité de son éducation ? Nathan est ainsi continuellement déchiré entre ce qu’il sent être bon – selon la morale scandée – et ce qu’il juge objectivement être positif – pour lui, occasionnellement pour autrui. Après tout, qu’est-ce que la conscience ? Le regard que la société porte sur nous-mêmes, ou bien son propre avis introspectif ? Nathan n’a jamais tranché. Cette impossibilité à pouvoir être en accord avec lui-même a d’ailleurs généré une certaine paranoïa. Oh, pas aigue, pas une qui vous pousse à massacrer votre famille avec un fouet électrique, non, juste une qui soit suffisamment sournoise pour vous pourrir la vie et vous étouffer, vous persuadant de n’être rien d’autre qu’un pion utilisé par d’autres, dont personne n’a que faire. Pas celle, narcissique, qui vous convainc d’être le centre du monde entouré d’ennemis mortels, juste celle qui vous met un cran juste en-deçà de la défécation canine. Celle qui vous humilie, en sorte.
    A cela se greffe ce semblant d’apathie, qui le suit depuis l’enfance. Il reste assez timoré, assez discret, dissimule beaucoup. Ce qui n’est pas forcément sans arranger ses quelques désordres intimes présentés plus haut… A cela, on peut ajouter que Nathan est littéralement asexuel, son éveil sexuel ayant été étouffé. Pour éviter tout effet scabreux, nous dirons pudiquement que « tout fonctionne », mais, en ce cas précis, le mental, prépondérant dans la sexualité, est ici éteint. Nathan est en quelque sorte moralement castré. Et pour être honnête, il s’en fout. Avec ou sans, quelle différence ?



H I S T O I R E

    Silence je demande de tous, les grands et les humbles,
    Silence, parents de Heimdall:
    Selon ta volonté, Valföðr, je raconterai
    Les chants des hommes, les plus anciens dont je me souviens.
    Völuspá, chant 1


    C’était un 11 février, de l’an de grâce 2076. Une famille simple, un homme, une femme, chabadabada, venait de parachever le cycle de la vie. Suite à l’acceptation de leur demande d’enfant soumise 10 mois auparavant, leur progéniture était arrivée, sortie à la lumière du jour légèrement avant terme. Rien d’inquiétant, ceci étant. Alors que la mère se remettait des longues heures de travail qui avaient précédé l’accouchement auprès de son mari qui, béatement, lui tenait la main, le médecin vaquait à ses occupations et devoirs légaux.
    Une seringue est un petit instrument constitué d’un tube évidé dans lequel entre un piston, terminé par un opercule sur lequel une aiguille creuse peut être fixée. Un tel outil permet, au choix, de pomper un liquide, d’en injecter un autre ou, dans un cas plus extraordinaire, de servir à certaines pratiques que la morale pourrait réprouver. En le cas présent, sa fonction était simplement de prélever une infime quantité de sang, quelque petits millilitres, du nouveau-né et de l’analyser. Une opération bien banale, nous fera-t-on aimablement remarquer, à la portée de n’importe quelle personne à la psychomotricité non défaillante. L’aiguille s’enfonça au niveau de l’articulation du coude, lentement. Le piston fut tiré en arrière, doucement, pour ne pas risquer une dépression intraveineuse dangereuse, et le liquide carmin monta doucement, dépassant les graduations inscrites sur le tube en polymère. De manière surprenante et inhabituelle, ce ne fut pas ces petits tubes à essais étanches qui furent utilisés cette-fois ci, pour cause de manque dans les stocks. Une mauvaise gestion – une erreur humaine, donc – avait été la cause de ce problème a priori inopportun. La seringue fut libellée, puis posée sur une desserte, qui fut elle-même ensuite déplacé jusqu’à une seconde salle. Quelques compresses usagées y furent posées, une paire de pinces, des paires de gants en nitrile – une paire taille 7, une autre taille 10. Une autre seringue, numérotée S345, elle aussi emplie de sang, fut déposée sur la table roulante qui fut enfin acheminée jusqu’à son terminus.
    S345 fut prise en premier et son contenu injecté dans une machine. Le technicien en charge de l’opération était certainement fatigué, fourbu d’une longue garde de 36h et appuya légèrement trop tôt sur le piston, faisant goutter un infime volume de sang à l’entrée du septum d’injection de l’analyseur. L’analyse s’effectua, un voyant rouge s’alluma signifiant « Ase ». Notre première seringue fut à son tour prise entre des doigts experts et suivit le même trajet jusqu’à la machine… Il n’aura pas échappé à nos lecteurs que, lors de l’injection du contenu de cette seringue, l’aiguille entra en contact avec le sang qui avait goutté auparavant. Cette infime quantité suffit à se mêler à celui de notre nourrisson, et l’écran afficha le même résultat : « Ase ».
    Ce n’est donc pas sans grande peine que M. et Mme X (pensons à conserver leur anonymat) se virent privé de leur enfant, rebut de l’humanité et danger pour la société.








    Les Ases se réunirent à Iðavöllr,
    Ils élevèrent sanctuaire et ferme,
    Etablirent une forge à forger les bijoux,
    Ils façonnèrent des pinces et forgèrent des outils.
    Völuspá, chant 7



    Les premières années d’un ase sont, si l’on nous passe la facilité du jeu de mots indigent qui va suivre, nases. Les cinq première années de conditionnement de AG456-3, notre futur héros, se déroulèrent normalement, enfermé qu’il était dans sa cage, à être bourré de Survey et de grande propagande. Le rêve. Un joli tatouage vint orner le bas de son dos – sont matricule – et une puce de localisation fut bien évidemment insérée sous sa peau. Tout, jusqu’ici, suivit le protocole normal. Comme quoi, l’administration sait être efficace quand elle peut être inhumaine.
    Welcome to the real world, brat !
    L’éveil se déroula convenablement, notre jeune garçon AG456-3 étant un élève intéressé et un rien curieux. Son enseignement se déroula sans heurt majeur, suivant le chemin habituel de tout enfant de l’Umbilicus. D’amis, on ne peut dire qu’il en eut vraiment. Il appréciait ses camarades, mais était comme transparent à tous, tout semblait le traverser, lui passer au travers sans le toucher aucunement. Son apathie était telle que certains enseignants s’inquiétèrent et considérèrent que les doses de Survey étaient trop fortes pour lui. Cette hypothèse fut balayée de la main par les médecins, experts en dosages et conclurent que si le jeune blondinet était si froid et introverti, c’est que cela était dans sa nature. Merci et au revoir. Les entraînements censés l’aider à réguler son don, en revanche, ne lui apportaient rien. De fait, le garçonnet ne ressentait n’avoir rien à canaliser. Et à très juste titre, comme nous l’allons voir.
    Jusqu’à ses 13 ans, AG456-3 fut élevé en batterie comme des milliers d’autres Ases, ingurgitant quotidiennement sa drogue assommante et écoutant patiemment la propagande officielle lui nettoyer les synapses. Certes, il restait à l’écart, non seulement en raison de son caractère fortement apathique, mais aussi en raison du fait que son don – qui aurait dû, selon les statistiques, se déclarer ou être en passe de l’être – n’avait jusqu’ici encore jamais germé. Il se sentait, et on le comprendra aisément, légèrement diminué face à ses congénères qui, eux, avaient quelque chose…
    Un beau matin de novembre, alors que des réparations avaient lieu à l’entrée de la cantine – vraisemblablement pour refaire toute la tuyauterie, rouillante – AG456-3, plus assommé que d’ordinaire, plus encore évanescent qu’il ne l’était habituellement, trébucha près de l’ouverture dans le mur et se cogna la tête sur un morceau métallique protubérant. Jusqu’ici, rien qui n’ai jamais été expérimenté par notre fidèle et courageux lectorat. Se relevant avec quelque peine, AG456-3, le regard vague, les yeux mi-clos, sentit sa vision se flouter. Les bruits autour de lui étaient sourds. Des formes, des gens s’approchaient. Il sentit vaguement un contact chaud sur sa tempe, puis être porté, fébrile qu’il était, vers une pièce violemment lumineuse…
    Il ouvrit les yeux quelques dizaines de minutes plus tard, encore groggy.
    « On est réveillé ? » lui demanda une voix familière, celle de l’un des médecins généralistes du centre, le docteur Karov.
    AG456-3 opina du sous-chef, clignant péniblement des yeux. Le médecin reprit :
    « Ah, on a fait une vilaine chute, mon garçon. Tu t’es évanoui comme une fille, tu sais. »
    AG456-3 ne comprit pas la remarque et continua de scruter un point dans la direction de la voix, recouvrant doucement sa vue.
    « Tu n’as rien, juste une grosse bosse et trois strips. Ca ne valait même pas la peine de suturer. On peut dire que tu as de la chance. On t’a fait un test tétanique, juste au cas où. Il hocha la tête. Tu sais, ces trucs ne sont pas très propres, alors à se couper avec… on peut attraper n’importe quelle cochonnerie. Tu sais ce qu’est le tétanos, au moins ?
    - C’est une maladie due à la contamination d’une plaie béante due à des spores de clostridium tetani. Elles germes ensuite pour donner un bacille qui…
    - C’est bon, c’est bon,
    le coupa le Vane d’un mouvement de la main. Je ne te demande pas de ressortir ce que l’on vous a appris. Foutues machines… »
    Un bruit, un bip, se fit entendre derrière lui. Une porte s’ouvrit, et un interne entra, carnet électronique à la main.
    « On a fait les test, docteur, pas d’infection détectée. Par contre, il doit être anémique, regardez… »
    Le médecin prit le carnet entre ses mains et tapota sur l’écran, faisant passer une série d’images, de chiffres, vraisemblablement issus d’analyses diverses et variées.
    « Ou est-ce que vous voyez une anémie, vous ? grinça le médecin devant le regard curieux de AG456-3
    - Bah, vous voyez, son taux d’Odin93 ? C’est celui d’un porteur sain... On a refait les tests de dépistage, ça nous donne un résultat bizarre… »
    Karov demeura silencieux quelques minutes, le regard fixé sur la tablette. Il le porta ensuite à l’interne. Puis sur AG456-3. Puis de nouveau sur la tablette. Et encore sur le jeune garçon. La tablette. Le garçon.
    « Merde… »









    Ils n'avaient ni souffle, ni sens, ni sang,
    Ni son, ni couleur de vie:
    Óðinn leur donna le souffle, Haenir les sens,
    Lothur donna sang et couleur de vie.
    Völuspá, chant 18



    Cela faisait maintenant 4 ans que Nathan était sorti de l’Umbilicus. Son départ avait été pour le moins étrange. Déjà, on l’avait fait sortir un an avant terme, ce qui était une infraction, mais en plus, cela avait été fait dans le plus grand secret. Il n’avait revu personne, ni enseignant, ni autre enfant, après cet entretien avec le médecin du centre. Il n’avait pas compris, à l’époque. On l’avait envoyé à Nordri. La ville lui avait paru énorme, gargantuesque. Il s’en souvient encore, lorsqu’il était arrivé, il avait était effrayé, sentiment étrange qui l’avait désagréablement parcouru. Un frisson froid l’avait traversé, son ventre s’était noué, sa gorge avait semblé l’étouffer…
    Puis il avait été présenté à des personnes, des « scientifiques » paraissait-il. Des gens qui l’ont inspecté sous toutes les coutures. Scanners, suivis psychologiques, endocrinologie, tout autant de joyeusetés qui permettait, Nathan le savait à présent, de le déconditionner. Jusqu’ici, il avait passé ses journées dans hôpital qui tendait cependant plus vers la prison que l’hospice de charité. Les débuts avaient été éprouvants. Il lui semblait devoir, alors, être soumis au Survey, il se considérait toujours comme un ase, comme on le lui avait sans cesse répété, comme une menace pour la société. Il ne mit pas moins de 3 ans pour accepter sa condition de vane, celle qu’il était vraiment, celle qui, physiologiquement, lui correspondait. L’addiction au Survey était passée, ou plutôt, avait était déviée. Plusieurs drogues de synthèse lui avaient été administrées, en tas, afin d’annuler le pouvoir fortement négatif que le Survey avait eu sur un organisme non mutant. Mais le mal avait été majoritairement fait. Inconsciemment, Nathan se sentait responsable de ce que l’on tentait à présent de corriger chez lui. Il avait surpris, peu de temps après son entrée au centre, deux médecins discuter :
    « Tu as entendu ? Karov d’est fait virer de l’Umbilicus, à cause de l’histoire avec le gamin.
    - Tu parles, ouais… si ç’avait été moi, j’aurais fait comme si de rien n’était. Une erreur est une erreur, mais là, il s’est enterré, le Karov… Il est où, à présent ?
    - Je ne sais pas, mais Linda m’a dit qu’elle avait entendu qu’on l’avait levé de ses fonctions et qu’il était en pré-retraite chez lui. Pas de vagues, quoi. En même temps, vaut mieux pas, hein…
    - Ils ont pas retrouvé le médecin qui l’a accouché ?
    - Non, c’est dans Freyr… Ou alors ils y ont eu accès mais ça j’en sais rien. Tu parles de problèmes à cause d’une erreur à la con… Tout ça pour un mioche qui ne comprend même pas ce qui se passe… »

    Ce qui était à moitié vrai. Son esprit étant moins embrumé qu’auparavant, Nathan avait compris qu’il était un problème. Un jour, il trouverait le moyen de se tirer et cesserait d’être un furoncle en plein milieu du…


    « J’ai trouvé, je m’appelle Nathan McDermott. Je trouve que c’est pas mal, non ?
    - Pourquoi ce nom ?
    - C’est celui que j’ai trouvé sur le registre des crémations il y a une semaine. Je trouvais le nom de famille marrant. Ca ressemble à marmotte, un peu. Et comme on me dit que je suis toujours endormi, ça colle bien. Sinon, Nathan, c’est Nathanael, ça veut dire ‘donné par Dieu’. Ca fait un peu fataliste, mais ça correspond plutôt bien, non ? »









    Vali savait comment tresser des chaînes,
    Fortes et rêches étaient
    Les liens faits de boyau tendu.
    Völuspá, chant 34


    Cela faisait deux ans que Nathan s’était enfui de l’hôpital-prison qui tentait de le déconditionner. Tu parles d’une blague ! Nathan se sentait toujours mal, il avait besoin de s’injecter régulièrement les mélanges spéciaux de son pote Dexter quelque chose. Un mec bizarre, à l’ouest, mais bien utile. Il l’avait rencontré par hasard, alors qu’il recherchait à compenser le manque de drogues qu’il subissait depuis sa fuite. Inutile de vous dire qu’il en avait essayé, des mélanges… Avant de tomber sur le bon. Celui qui le coupait de tout, le transformait en marionnette. Un peu comme le Survey, en moins âpre, moins dur. Il était parti trop tôt du centre… mais qu’importe ! Il était libre, à présent. Il ne manquait à personne, la preuve, personne n’était parti à sa recherche. Tout le monde s’en contrefoutait, ça leur faisait une bouche de moins à nourrir, ça coûtait moins cher. Si en plus il pouvait crever la gueule ouverte dans un fossé, ç’aurait même été bénéfique, certainement… Et puis en plus, il s’assumait maintenant, il travaillait, gagnait de l’argent dans les bars en journée, se faisait appeler le soir…
    Il ne vous dira jamais comment il a commencé à vendre son corps au plus offrant. Certainement un manque d’argent pour obtenir ses précieux mélanges. Le schéma classique, en somme, rien de bien transcendant. Par nécessité, donc. Au début, il vomissait à chaque fois. Puis, l’être humain étant ce qu’il est, il s’habitua – si tant est que l’on puisse s’habituer à une telle condition. En 6 mois, tout le gratin dévergondé de Nordri le connaissait au moins de nom. Il avait fini, rapidement, par le bouche à oreille, à se faire connaître. Son numéro traînait chez qui le connaissait, et n’importe quel bar de la ville basse, dans lesquelles une certaine jeunesse dorée s’encanaillait, savait vous envoyer la compagnie que vous recherchiez. C’était très simple, il avait suffit d’un peu de ‘chance’ – parlons plutôt de probabilités, dans un cas comme celui-ci – pour que le jeune homme fréquente les classes sociales intermédiaires et hautes. Lui-même logeait à côté du bar cabaret proche de l’Eir Hopital, ça le mettait plus prêt des clients et lui permettait de rentrer directement chez lui… Autant être pragmatique. C’était plutôt bon marché sans être dans les bas-fonds où tout le monde pensait que Loki se terrait… « Loki » ça sonnait bien d’ailleurs comme ‘nom de scène’, ça faisait méchant, ça faisait un peu démoniaque. Ce qui contrastait avec son apparence, d’ailleurs. Les gens aimaient ça. Comme ils étaient simples à appréhender, du reste… Si cette femme parle d’elle en termes autoritaires, c’est qu’elle cherche l’inverse, si elle semble douce, méfiez-vous, elle peut vouloir un gentil jouet, si cet homme vous pose la main sur l’épaule, vous serez sa chose, si… si… si… Nathan était peu regardant sur sa clientèle tant qu’il pouvait avoir sa paie. Evidemment, me ferez-vous remarquer, s’il était riche, il arrêterait. Vraisemblablement. Mais rien n’est dit, car, si l’on sondait son esprit, l’on remarquerait que tout cela lui était égal. Il ne cherchait qu’une chose, de quoi se payer son fix. Peut-être, vous diront les plus fins psychologues qui voient en tout un chacun une âme torturée, peut-être cherche-t-il vraiment une âme sœur, un soleil qui le fera fondre.
    « Et alors ça fera du caramel, » vous répondrait simplement Nathan.









    Le frère frappera frère et les deux chuteront,
    Les parents abuseront leur descendance;
    Le mal sera sur terre, une époque d'adultère,
    Epoque de la hache, époque de l'épée,
    De boucliers fendus,
    Une époque de vent, temps de loups,
    Jusqu'à ce que le monde s'effondre sur lui-même;
    Nul homme n'aura pitié d'un autre homme.
    Völuspá, chant 45


    Un jour, en septembre, si notre biographe ne s’est guère trompé, Nathan était parti en expédition dans la ville basse afin de récupérer un peu de quoi se mettre dans les veines avant la tombée de la nuit. Il chercha donc à tenter le contact avec Dexter, son fournisseur officiel, le seul qui savait vous exploser la tête comme vous le vouliez. Evidemment, Nathan n’était pas sans ignorer que cela faisait quelques temps – combien ? Il n'en avait aucune idée, l'info lui avait été balancée à la figure comme cela quelques années plus tôt – que son « ami » avait grossi les rangs du gang le plus fameux de Nordri, les Black Mambas. Peu enclin à l’action, Nathan avait toujours tenté d’être discret quand il devait rencontrer Dexter, mais cette fois-ci lui fut moins bénigne.
    Alors qu’il se rendait vers le lieu de rencontre habituel, un, puis deux, puis bientôt dix individus louches l’accostèrent. ‘Don’t fuck with the wrong guys’ disait un charmant proverbe. Visiblement, marcher dans un endroit particulier faisait de vous un empiéteur de propriété. Celle des Mambas, visiblement. Visiblement connu par un des personnages, Nathan se vit bientôt encercler.
    « Alors, pute, on s’est perdu ? On veut trouver de la chair fraîche ici bas ? dit son admirateur avec une vulgarité étonnante pour un seul homme.
    - Foutez-moi la paix… » prononça simplement Nathan, soucieux de retrouver Dex et ses cocktails.
    Visiblement, il est des circonstances en lesquels mieux vaut fermer bouche coite et baisser les yeux. Mais cette vision des choses est tout aussi étrangère à M. McDermott que le serait la provocation volontaire. Mais cette remarque anodine fut prise comme telle. Et les coups tombèrent. Ce fut juste au moment où il allait tourner de l’œil qu’un onzième larron apparut et rejoignit les festivités. Il lui fut providentiel, car il fut reconnut comme ayant quitté, la veille, la maison d’une des huiles de la ville. Peut-être, Nathan ne gardait pas grand souvenir de ses ‘entretiens’. On lui proposa un marché simple : dire ce qu’il savait sur les lieux qu’il avait visités la veille et avoir la vie sauve. Il accepta, préférant tout de même vivre que de rester à agoniser sur un sol sale.
    C’est ainsi qu’il fit la connaissance de Nick Bloom, quelques temps après. Le besoin de drogue l’avait poussé à accepté de prendre un client qui intéressait les Mambas. Juste cette fois. Pour un peu plus d’argent. Il savait que les Mambas, pour la plupart, le méprisaient, et cela lui était égal. Tant qu’il avait son mélange détonnant made by Dexter…

    Vitoð ér enn, eða hvat? (Désirez-vous en savoir plus ?)
    Völuspá, strophe répétée



L I E N S


    [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. "Ami" ou plutôt fournisseur officiel de tout plein de trucs à se faire sauter la tête.
    [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. Un des lieutenants des Black Mambas, Nathan lui fournit parfois des infos, et accepte parfois d'aller en rechercher par un certain moyen...


    Précisions ou informations complémentaires sur votre personnage : Nathan peut faire preuve d'humour. Humour noir, certes. Mais tout de même. A noter que ses effusions sont rares.



L ' A F T E R


    Nom de l‘avatar : Eddie Redmayne

    Comment avez-vous connu Walhalla : Par un topsite

    Présence sur le forum : Je passe facilement tous les jours, ne serait-ce que pour voir les nouveaux messages. Les réponses se feront à raison d'au moins une par semaine (je préciserai si contaire)



Dernière édition par Nathan McDermott le Dim 30 Jan 2011 - 19:56, édité 1 fois
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Swan Black
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Nathan McDermott Vide
MessageSujet: Re: Nathan McDermott   Nathan McDermott EmptyDim 30 Jan 2011 - 19:20

Bienvenue Nathan,


C'est dingue comme la comparaison avec Hugo Pratt est juste, ton avatar colle parfaitement.
J'ai franchement adoré ton histoire et ta plume. L'idée est juste parfaite , une petite erreur qu'on corrige en la glissant plus ou moins sous le tapis, en toute discrétion... Nathan McDermott 612899

J'ai juste un petit ajustement à te demander, en fait Dexter est un Mamba depuis ses 17 ans environ, mais étant donné le personnage il a très bien pu oublier de le préciser à Nathan, ou lui avoir dit comme s'il venait de les rejoindre. C'est juste anecdotique d'ailleurs mais je suis un pinailleur... Rolling Eyes

Bref, en tout cas, je suis très content de te valider, je suis convaincu que tu vas t'entendre à merveille avec cet abruti de Dexter ! Arrow
Amuse-toi bien parmi nous.
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Nathan McDermott
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Nathan McDermott

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Nathan McDermott Vide
MessageSujet: Re: Nathan McDermott   Nathan McDermott EmptyDim 30 Jan 2011 - 20:04

Eh bien... Merci beaucoup !

Je m'attendais à avoir plein de corrections à faire, je constate avec plaisir que mon chèque a été encaissé ! (je plaisante ^^)

J'ai corrigé ce qui me semblait être le "point litigieux" quant à Dexter. J'ai juste été encore plus vague.

Sinon, pas de problème, Nathan aussi est, somme toute, pinailleur Nathan McDermott 643143 (classe et distinction, toujours :D )


Pour Hugo Pratt, ouais, Eddie Redmayne me fait méchamment penser au jeune Tristan dans Corto Maltese ^_^

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Bon, j'arrête là le flood ! Merci encore et j'espère la correction au poil :D
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Thalie Crane
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Nathan McDermott Vide
MessageSujet: Re: Nathan McDermott   Nathan McDermott EmptyDim 30 Jan 2011 - 20:08

Bienvenue à toi !!! Hugo Pratt Nathan McDermott 612899

J'aime beaucoup ta fiche ! Bon jeu parmi nous Cool
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Swan Black
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Nathan McDermott Vide
MessageSujet: Re: Nathan McDermott   Nathan McDermott EmptyDim 30 Jan 2011 - 20:09

C'est parfait Nathan... Et oui, la corruption est de rigueur dans le Quadra, j'aime qu'on m'arrose... Nathan McDermott 612899

Plus sérieusement, tu as très bien assimilé l'univers et tout se tient avec une logique impeccable. Et j'aime la logique Nathan McDermott 605344

Mais oui, la ressemblance est vraiment troublante.

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Nathan McDermott Vide
MessageSujet: Re: Nathan McDermott   Nathan McDermott EmptyDim 30 Jan 2011 - 22:58

Hi theeeeeere ^^^


Bienvenue parmi nous !

Let's have fun !
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Nathan McDermott Vide
MessageSujet: Re: Nathan McDermott   Nathan McDermott EmptyDim 6 Fév 2011 - 1:19

Han.
J'adore, l'idée est géniale, et très bien amenée.
Le style détaché, façon reader's digest, colle parfaitement à l'ensemble...
La grande classe.

Bienvenue!
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Nathan McDermott

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